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Exostose et surf : comment continuer à surfer malgré tout

person Posté par: GREG WETTY list Dans: Notre Blog Sur: comment Commentaire: 0 favorite Frappé: 27

L'exostose, c'est le prix que paient les surfeurs qui passent leur vie dans l'eau froide. Cette croissance osseuse dans le conduit auditif touche jusqu'à 80% des surfeurs réguliers en eau fraîche après 10 ans de pratique. Et quand ça devient sérieux, les options sont limitées : opération, puis protection permanente.

Exostose, froid extrême : quand la cagoule devient obligatoire

L'exostose, c'est le prix que paient les surfeurs qui passent leur vie dans l'eau froide. Cette croissance osseuse dans le conduit auditif touche jusqu'à 80% des surfeurs réguliers en eau fraîche après 10 ans de pratique. Et quand ça devient sérieux, les options sont limitées : opération, puis protection permanente.

Thomas Joncour connaît cette réalité mieux que personne.

Légende du surf breton, fondateur du 29HOOD, Thomas surfe quasiment tous les jours depuis plus de 30 ans dans une eau qui dépasse rarement 15°C. Deux opérations d'exostose plus tard, il n'a pas le choix : la cagoule est devenue obligatoire. Pas une option. Une nécessité médicale.

"Après ma deuxième opération, le chirurgien a été clair : si je voulais continuer à surfer sans me faire réopérer tous les 5 ans, je devais protéger mes oreilles systématiquement. Même en été. Même quand l'eau est à 17°C. La cagoule, c'est devenu une extension de ma tête."

L'exostose : le mal silencieux des surfeurs

Si tu surfes régulièrement en eau froide et que tu ne connais pas l'exostose, tu devrais.

Le mécanisme est simple. L'exposition répétée à l'eau froide et au vent provoque une réaction de défense de l'organisme. L'os du conduit auditif se met à croître pour protéger le tympan. Lentement, progressivement, sur des années. Jusqu'au jour où tu réalises que tu entends moins bien d'une oreille. Ou que tu as des otites à répétition. Ou que l'eau met des heures à s'évacuer après chaque session.

À ce stade, le conduit est souvent obstrué à 70, 80, parfois 90%. L'opération devient inévitable. On te fraise l'os sous anesthésie générale, tu restes au sec pendant 6 semaines minimum, et tu repars avec une consigne stricte : protège tes oreilles ou tu recommences dans quelques années.

Beaucoup de surfeurs découvrent le problème trop tard. Parce que ça ne fait pas mal. Parce que la perte d'audition est progressive. Parce qu'on se dit que ça n'arrive qu'aux autres.

La cagoule : de la contrainte à l'équipement normal

Pour Thomas, accepter la cagoule n'a pas été simple.

"Au début, je la vivais comme une punition. Je voyais les autres surfer tête nue et je me sentais handicapé. La cagoule, c'était le truc des vieux, des frileux. J'ai mis du temps à changer de regard."

Ce qui a changé ? Trouver une cagoule qui ne le gênait pas.

"J'ai essayé toutes les marques. La plupart des cagoules me donnaient l'impression d'avoir la tête dans un étau. Zéro vision périphérique, le néoprène qui tire sur le visage, l'eau qui rentre quand même par le cou. Je passais plus de temps à ajuster ma cagoule qu'à surfer."

C'est d'ailleurs en cherchant une solution pour Thomas qu'on a affiné nos cagoules et développé nos combinaisons à cagoule intégrée. Son retour permanent nous a permis d'améliorer la coupe session après session.

"La première fois que j'ai mis la cagoule WETTY, j'ai compris la différence. Je ne la sentais presque pas. Le néoprène épousait ma tête sans comprimer. Et surtout, je pouvais tourner la tête normalement pour checker mes épaules. Ça paraît rien, mais c'est tout."

Vision périphérique : le vrai enjeu de la cagoule

Quand on parle de cagoule, tout le monde pense à la chaleur. Peu de gens pensent à la vision.

Pourtant, c'est le facteur qui fait qu'une cagoule devient acceptable ou insupportable.

En surf, tu as besoin de voir ce qui arrive sur les côtés. Les autres surfeurs, les séries qui approchent, les obstacles. Cette vision périphérique est instinctive — tu ne la remarques que quand elle disparaît.

Une cagoule mal conçue réduit ton champ de vision de 30 à 40%. Tu dois tourner la tête complètement pour voir ce qu'un regard de côté suffirait à capter. C'est fatigant. C'est dangereux. Et c'est la raison pour laquelle beaucoup de surfeurs refusent la cagoule même quand ils en auraient besoin.

Notre approche a été de repenser la découpe du visage. Pas une ouverture ronde standard, mais une forme étudiée pour dégager les tempes et les pommettes tout en maintenant l'étanchéité. Le résultat : une vision périphérique quasi normale, même avec 2 mm de néoprène autour de la tête.

Cagoule intégrée vs cagoule séparée

Deux écoles s'affrontent chez les surfeurs en eau froide.

La cagoule séparée offre plus de flexibilité. Tu la mets quand tu en as besoin, tu l'enlèves quand les conditions s'améliorent. Mais elle a un défaut majeur : la jonction avec la combinaison. C'est là que l'eau rentre. C'est là que le froid s'infiltre.

La cagoule intégrée résout ce problème. Pas de jonction, pas d'entrée d'eau. Le néoprène de la cagoule est directement relié à celui de la combinaison, avec des coutures galonnées qui assurent l'étanchéité totale.

Notre 5/4 mm avec cagoule intégrée a été conçue pour les conditions extrêmes — eau entre 5 et 10°C, sessions longues, froid persistant. C'est le choix de Thomas pour ses hivers bretons.

"La cagoule intégrée, c'est zéro compromis sur l'étanchéité. Tu plonges, tu canards, tu te fais lessiver par une série — pas une goutte ne rentre par le cou. Quand tu surfes 3 heures dans une eau à 9°C, cette différence est énorme."

Pour ceux qui veulent plus de flexibilité, on a aussi développé la WARRIOR Convertible. Deux cols interchangeables : un classique 2 mm et un avec cagoule intégrée 2 mm. Tu choisis selon les conditions du jour.

Les compromis acceptables — et ceux qui ne le sont pas

Soyons honnêtes : une combinaison 5/4 mm avec cagoule ne sera jamais aussi libre qu'une 3/2 mm sans. Il y a des compromis. La question est de savoir lesquels sont acceptables.

Compromis acceptable : un peu moins de stretch. Le néoprène plus épais est forcément un peu moins souple. Mais avec un néoprène de qualité comme notre BIO SPONGE à 550% de stretch ou notre ASAHI japonais, cette différence est minime. Tu la sens les 5 premières minutes, puis tu l'oublies.

Compromis acceptable : un temps d'enfilage plus long. Une combinaison avec cagoule demande plus de soin pour être mise correctement. Il faut ajuster la cagoule, vérifier qu'elle ne plie pas au niveau du cou, s'assurer que le visage est bien dégagé. Compte 2-3 minutes de plus qu'avec une combinaison classique.

Compromis inacceptable : une vision réduite. Si tu dois choisir entre voir et avoir chaud, choisis voir. Une cagoule qui t'aveugle est une cagoule dangereuse. C'est pour ça qu'on a travaillé autant sur la découpe faciale de nos modèles.

Compromis inacceptable : des entrées d'eau par le visage. Certaines cagoules laissent passer l'eau dès que tu canards. Autant ne pas en porter. Nos cagoules intègrent un système de serrage ajustable au niveau du menton qui permet d'adapter l'étanchéité à la morphologie de chacun.

Le cas des 7 mm : pour qui, pour quoi ?

On ne propose pas de combinaison 7 mm dans notre gamme. C'est un choix assumé.

Le 7 mm est conçu pour des conditions vraiment extrêmes — eau en dessous de 5°C, plongée sous glace, exploration polaire. Pour le surf, même dans les conditions les plus froides d'Europe, on estime que le 5/4 mm en néoprène de qualité est suffisant.

Notre raisonnement : mieux vaut une excellente 5/4 mm qu'une 7 mm médiocre. La qualité du néoprène, la construction des coutures, l'ajustement de la coupe comptent plus que l'épaisseur brute.

Thomas, qui surfe régulièrement dans une eau à 8-9°C en plein hiver breton, confirme :

"Je n'ai jamais eu besoin de plus que ma 5/4 WETTY. Avec le plush polaire intérieur et la cagoule intégrée, je peux rester 3 heures dans l'eau sans avoir froid. Le secret, c'est l'étanchéité. Une 7 mm qui prend l'eau sera toujours moins chaude qu'une 5/4 parfaitement étanche."

Prévention : ne pas attendre l'opération

Le meilleur conseil qu'on puisse donner aux jeunes surfeurs en eau froide ? N'attendez pas.

L'exostose se prévient. Elle ne se guérit pas — elle se ralentit ou elle s'opère. Si tu surfes régulièrement dans une eau en dessous de 15°C, tu développeras de l'exostose. C'est statistique. La seule question est : à quelle vitesse ?

Porter une cagoule ou des bouchons d'oreilles spécialisés dès maintenant, c'est repousser l'échéance de 10, 20, peut-être 30 ans. C'est la différence entre une opération à 40 ans et une opération à 70 ans — ou jamais.

Thomas est devenu un ambassadeur de la prévention auprès des jeunes du 29HOOD :

"Je montre mes cicatrices aux gamins. Je leur explique ce que c'est de rester 6 semaines sans surfer après une opération. Et je leur dis : mettez une cagoule maintenant, ou vous serez comme moi dans 20 ans. Certains écoutent, d'autres non. Mais au moins, ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas."

Nos recommandations pour le froid extrême

Si tu dois surfer avec une cagoule — par choix ou par nécessité — voici notre gamme adaptée.

Pour les conditions très froides (5-10°C) : la 5/4 mm WARRIOR Thermo Boost avec cagoule intégrée. Notre combinaison la plus chaude, conçue pour les sessions de plus de 3 heures dans des conditions extrêmes.

Pour la flexibilité : la 4/4 mm WARRIOR Convertible. Deux cols interchangeables pour s'adapter aux conditions du jour.

Pour les conditions froides standard (10-14°C) : notre 4/4 mm WARRIOR avec une cagoule séparée. Plus de flexibilité, un peu moins d'étanchéité totale.

Et n'oublie pas les extrémités. Des chaussons WARRIOR pour les pieds, des gants si nécessaire. Le froid attaque par les points faibles — mieux vaut n'en laisser aucun.

La vraie performance : durer

On parle souvent de performance en termes de manœuvres, de vitesse, de radicalité. Mais pour les surfeurs en eau froide, la vraie performance, c'est la durée.

Pouvoir surfer 2 heures sans avoir froid. Pouvoir enchaîner les sessions tout l'hiver. Pouvoir continuer à surfer à 50, 60, 70 ans sans que le corps lâche.

Thomas Joncour a 50 ans passés. Il surfe toujours quasiment tous les jours. Son corps porte les traces de 30 ans de surf en Bretagne — y compris deux opérations d'exostose. Mais il est toujours là, dans l'eau, à faire ce qu'il aime.

"Le surf, c'est ma vie. Pas question d'arrêter pour une histoire d'oreilles ou de froid. Alors je m'adapte. Je mets ma cagoule, j'enfile ma combi WETTY, et j'y vais. La contrainte est devenue routine. Et la routine est devenue invisible."

C'est peut-être ça, la meilleure définition d'un bon équipement : celui qui te permet de continuer à faire ce que tu aimes, malgré tout.


Tu as des questions sur nos équipements grand froid ? Contacte-nous à info@wettywetsuit.com. On peut te conseiller selon tes conditions et tes contraintes — médicales ou non.

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